1.12.14

l'Avent et la lumière


 l'Avent comme un rituel d'accompagnement de la diminution de la lumière. ralentir, accepter l'obscurité, se recroqueviller, trouver le repos.
plus la lumière diminue au dehors, plus on allume de bougies à l'intérieur.
Dieu, comme j'aime ce moment!

24.11.14

apaisement


Ne jamais oublier le lien qui unit les enfants à la nature. Combien ils ont besoin de cet espace, du silence, des bruissements. Leur laisser le temps de fouiner, de se perdre, d'oublier. Puis revenir à nous, apaisés.

6.5.14

le ciel toujours immense







































On est arrivé là presque par hasard (je dis "presque" parce que ça fait un bout de temps que je n'y crois plus, au hasard) et c'était juste exactement ce qu'il nous fallait. Si prêt de la ville quand on en a besoin mais le reste du temps si sauvage. Partout de l'eau, des lacs qui courent et forment comme des fleuves, des rivières qui se transforment en lacs, à perte de vue. De la forêt à n'en plus finir, striée des chemins sableux si doux aux pieds nus. De la solitude en veux-tu en voilà. Et perdue un peu partout dans la végétation abondante, souvent décrépie, une demeure princière à l'architecture incertaine et aux délicieuses couleurs pastelles. 
Mais surtout, surtout. Le ciel toujours immense. Déjà un ciel de l'Est, un ciel de la grande plaine. Un ciel qui me porte. Merci la vie, de nous avoir posés ici!


Der Zufall, an den ich gar nicht mehr glaube, muss uns den Weg gezeigt haben. Und er hat es gut gemacht, denn es ist genau der Ort, den wir gebraucht haben. Ganz nah bei der grossen Stadt, wenn man sie mal braucht. Ansonsten fast wie unberührt. Überall wo man hinkuckt Wasser, Seen, die Flüsse bilden oder umgekehrt, ich weiss nicht mehr. Wälder ohne Ende, von Sandwegen gekreuzt - ein Vergnügen für die nackten Füsse. Einsamkeit, so viel man will. Hier und da, im ganzen Grün versteckt, unerwartete königliche Residenzen in zarten Pastelfarben.
Aber vor allem: der unendlich weite Himmel. Der den Blick nach Osten treibt, wo mich immer was anzieht, weiss Gott warum! Wie schön, dass das Leben uns hierher gebracht hat!

28.4.14

sérigraphie, comme par magie





































Marquer les pièces à l'endroit précis, bien noter le motif et la couleur pour éviter toute confusion, plier les pièces, les emballer rationnellement pour s'y retrouver ensuite. Puis prendre la voiture. 1/2 heure de route à travers la ville puis la forêt, et enfin longeant le lac et ses lumières immenses. Me voilà à l'atelier de sérigraphie. J'adore les moments passer là-bas. Le calme alentours et dans la petite pièce de l'atelier, la radio qui crache, hésitant entre techno et bon vieux rock, et qu'on ne baisse que dans les moments délicats demandant une plus grande concentration. C'est parti. Installer le cadre, tendre le tissu, enduire la peinture à l'aide de la spatule en bois, laisser sécher. C'est à la fois très simple et complètement magique. Ah, ce désir humain d'imprimer la matière!

Jedes Stück muss ganz genau vorbereitet werden, die richtige Stelle markiert, Muster und Farbe verständlich angegeben werden. Dann werden die Stücke wieder sorgfältig und ordentlich eingepackt, so dass nachher nichts Falsches gemacht wird. Und schon kann es losgehen. Eine 1/2 Stunde Fahrt durch die Stadt dann durch den Wald und schliesslich am See entlang, wo das Licht immer so weit und schön ist. Jetzt bin ich bei der Siebdruckwerkstatt angekommen, ein ganz besonderer Ort. Drumherum ist alles still, drinnen zögert das Radio zwischen Techno und Rock'n Roll und wird nur zu den heikelsten Momenten ein bisschen leiser gestellt. Jetzt geht's los. Rahmen und Stoff werden gespannt und die Farbe mit einer einfachen Holzrakel draufgedruckt. So einfach ist das! Aber gerade daher so zauberhaft, wie eine klare Antwort auf das uralte Bedürfnis, die Materie zu bedrucken.

summer 14!




























Encore quelques photos de l'été 14 chez Colchik. Du jaune, du jaune, du jaune. Et puis du bleu turquoise, du bleu cendré, du fuhia, du vieux rose. Pour de belles journées de jeu et de cueillette! Bel été!

Noch ein paar Fotos vom Sommer 14 bei Colchik. Gelb, gelb, gelb. Aber auch türkisblau, aschenbleu, pink, altrose. Für schöne Sommertage mit viel Spielen und Pflücken!

31.3.14

prendre soin de soi



Juste dire combien je trouve important de porter de beaux habits. Je veux dire par là des habits pensés, travaillés, élaborés - bref des habits qui aient une histoire, une âme, une profondeur. Parce que s'habiller ça n'est pas seulement se vêtir, se couvrir/découvrir selon l'humeur du moment. Non, s'habiller, c'est beaucoup plus que cela. S'habiller c'est déjà s'inscrire dans le monde, c'est dire quelque chose de soi, c'est s'adresser à l'autre. Oui, il faut prendre soin de son apparence, mais au sens noble du terme c'est-à-dire au sens ou l'apparence est le reflet de l'être.

Nur sagen, wie wichtig ich es finde, schöne Kleidung zu tragen. Kleidungsstücke, die wirklich durchdacht und verarbeitet wurden, die Geschichte und Seele haben. Denn Kleidung ist nicht nur zum Anziehen da. Kleidung bedeutet etwas, es sagt etwas von unserer Weltauffassung, von uns selbst und es spricht den Anderen an. Deswegen muss man sein Aussehen pflegen, im edelsten Sinne des Wortes. Weil das Aussehen unser Wesen widerspiegelt.


24.3.14

mes barons perchés


Un peu fatiguée du samedi et au vu de la journée grise, j'ai proposé - une fois n'est pas coutume - un bon déjeuner tranquille à la maison. Mais ils m'ont répondu que non, le temps n'était pas si mauvais que ça et que ce serait un pique-nique. Alors hop hop, on a beurré nos tartines, rempli les gourdes d'eau mais pas que, tassé coussins et couvertures dans le charriot. Et nous voilà partis, de fort bonne humeur sous le ciel encore d'hiver. 
C'est ainsi que nous avons passé un moment délicieux à regarder nos lascards se transformer l'espace d'un déjeuner sur l'herbe en trois barons perchés tentant de rejoindre les cîmes. Parfois aussi en barons pendus! Comme on a bien fait de sortir!

Vom Samstag war ich noch ein bisschen müde und der graue Himmel war auch nicht so richtig verlockend. Deswegen habe ich ausnahmsweise ein schönes ruhiges Mittagessen zu Hause vorgeschlagen. Aber die haben nein gesagt, das Wetter sei auf jeden Fall schön genug für ein Picknick. Na dann... Brötchen wurden beschmiert, Thermosflaschen gefüllt und alle möglichen Kissen und Decken in den Bollerwagen verpackt. Und so sind wir ganz guten Mutes beim winterlichen Licht losgezogen.
So haben wir mit viel Vergnügen beobachten können, wie unsere Räuber sich in drei Barone auf den Bäumen verwandelt haben. Immer höher, immer freier, fast bis zum Wipel! Auch manchmal in hängende Barone! Ein wunderschöner Sonntagmittag!

3.2.14

superposer



Chez Colchik on aime (aussi) le froid. Si si. D'abord parce qu'on aime la couche de silence qu'il pose sur le monde, sa manière de transformer la lumière, de faire jouer les couleurs. Et puis avouons-le : parce qu'on aime s'emmitoufler, se blottir, se dorloter. Biensûr il y a ce plaisir aux beaux jours de la fine couche de tissu effleurant la peau. Mais il y a celui aussi de superposer les couches et ce faisant de sentir le corps prendre place et se détendre peu à peu dans la chaleur du vêtement. Aux jours de froidure, n'hésitez pas : superposez, enveloppez-vous, mélangez les matières, les couleurs, les imprimés. C'est une des joies de l'hiver.


Bei Colchik ist Kälte (auch) sehr beliebt. Schon allein wegen der Stille, die sie über die Welt verbreitet, ihrer ganz eigenen Art, das Licht zu verändern und mit den Farben zu spielen. Und geben wir es zu : wir mögen uns einwickeln, einkuscheln, verwöhnen. Natürlich ist es schön, wenn bei Sommerwetter die Haut vom leichten Stoff gestreichelt wird. Aber ebenso schön finden wir es, viele Schichten anzuhaben und zu spüren, wie der Körper sich da seinen Platz schafft und sich allmählich in der Wärme entspannt. Also bei Kälte hemmunglos viele Kleidungsstücke übereinander anziehen, sich richtig eimummeln, Farben, Stoffe und Muster mischen. Das gehört einfach zur Winterfreude.


19.1.14

mon moujik à moi



Cela fait bientôt 3 mois que mon Félix n'a plus quitté son haut mujik ! Un coup en bleu, un coup en machine, un coup en marron, un coup en machine... ils sont devenus inséparables. Et je dois bien avouer que cela me fait grand plaisir ! Il y a même ajouté depuis quelques temps la ceinture que j'avais imaginée mais pas osée. Un vrai moujik quoi !




Seit fast 3 Monaten hat sich mein Félix von seinem Oberteil Mujik nicht mehr getrennt ! Einmal in blau, einmal in der Waschmaschine, einmal in braun, einmal in der Waschmaschine... die trennen sich nicht mehr voneinander. Ich gebe zu, dass ich es mit Vergnügen sehe ! Seit einiger Zeit trägt er sogar einen Gurt dazu, was ich mir vorgestellt aber nicht gewagt hatte. Ein waschechter Mujik !



13.1.14

une journée comme ça



partir dans le grand soleil d'hiver, un pique-nique dans sa besace. trouver un coin plein sud et bien abrité. ôter vestes, chaussures, chaussettes, tout cet attirail d'hiver. se sentir un peu plus libre déjà. partir à l'assaut d'arbres-pirates, traverser des forêts impénétrables, se tremper les pieds dans l'eau limpide et glacée du lac. presque déjà, se sentir loin de tout, dans le grand souffle du voyage.
samedi 11 janvier. une journée comme ça, c'est merveilleux!


in der prallen Wintersonne rausgehen, ein Picknick in der Tasche parat. einen geschützten Ort finden, gegen Süden. Jacken, Socken, Schuhe, all das Winterzeug ausziehen. sich schon ein bisschen freier fühlen. Piraten-Bäume erklettern, dichte Wälder durchkreuzen, die Füsse ins eiskalte klare Wasser tauchen. Und schon fast das Glück vom Weiten, den Rausch des Reisens spüren.
So war das am 11. Januar. Ein bezaubernder Samstag!
 


11.1.14

janvier!



Comme j'aime janvier ! Sa lumière cru, puissante, prometteuse. Le blanc partout qui chasse les couleurs de Noêl devenues trop envahissantes. Le silence des jours qui rallongent, l'impression délicieuse d'avoir un peu plus de temps. Tous ces nouveaux projets, les espoirs qui osent s'exprimer, et puis les vœux merveilleux que l'on se murmure les uns les autres et auxquels on croit un petit peu.
Janvier c'est presque aussi magique qu'une naissance, alors profitons bien de ces heures nouvelles. Longue et belle vie à 2014 !




Den Januar mag ich besonders gern. Sein starkes, grelles, viel versprechendes Licht. Das Weiss überall, das den Überflut an Weihnachtsfarben verklingen lässt. Die Stille der zunehmenden Tage, diesen kostbaren Eindruck, ein bisschen mehr Zeit zu haben. All die neuen Projekte, die Hoffnungen, zu denen man sich traut. Und die wunderbaren Glückwünsche, die man sich gegenseitig zuflüstert, mit Zuversicht.
Januar hat eine Zauberkraft an sich, fast wie eine Geburt. Diese neuen Stunden muss mag geniessen. Es lebe 2014 !

5.1.14

vacances


On a cuisiné, mangé et dormi plus qu'à l'habitude, on a profité des enfants, des voisins, des amis, toujours dans la lumière des bougies qui accompagnent si bien la longue obscurité du solstice. On a profité encore et encore du merveilleux soleil d'hiver, on s'est caché dans des roseaux, on a allumé un grand feu de camp dans la nuit profonde, marché le long d'un lac sans fin. On a pris des trains, des tramways, visité des musées remplis d'animaux empaillés, de mosaïques romaines et de 1000 autres merveilles. On a marché longtemps dans la ville à l'affût de l'esprit qui l'habite. De merveilleuses vacances... à la maison ! Nous voici tout requinqués et plein d'espoir pour la nouvelle année !


Es wurde viel gekocht und gegessen, mit Kindern, Nachbarn, Freunden und natürlich bei Kerzenlicht (unentbehrlich zur dunklen Sonnenwende!) Wir haben die herrliche Wintersonne so sehr genossen, haben uns im Schilf versteckt, ein grosses Lagerfeuer in der tiefen Nacht angezündet, sind an einem endlosen See spazierengegangen. Wir sind mit der S-Bahn und mit der Strassenbahn gefahren, haben in Museen ausgestopfte Tiere, römische Mosaïke und viele andere Sachen bewundert. Wir sind lang und neugierig durch die Stadt gelaufen... Es waren wunderbare Ferien... zu Hause ! Es kann jetzt ein neues Jahr anfangen !